Le narrateur court après ce petit message dans un monde dominé par la pulsion, le plaisir instantané, qui promet un bonheur facile à ceux qui consomment… y compris des femmes, des hommes, ou des histoires d’amour dans l’espoir qu’elles les rendent heureux. Cette course folle bouleversera les personnages, leur vision du monde, jusqu’à l’amour qu’ils se portent. S’acharnent-ils à vivre une existence qui n’est pas la leur et qui ne leur convient pas ? Comment faire pour en changer et être enfin heureux ?
Mon avis :
C’est non sans mal que j’ai terminé la lecture de ce roman car j’avoue que je me suis un peu ennuyé et j’ai été un peu déçu. Le résumé au dos du livre m’avait attiré et je m’attendais un peu à autre chose et notamment trouver des réponses à la question qui est posée : « pourquoi trompe-t-on ceux qu’on aime ? »
De plus les informations sur chacun des personnages de l’histoire sont données au compte-goutte et on a du coup tendance à s’y perdre un peu.
Christophe est marié à Lara et travaille comme développeur de jeu vidéo dans l’entreprise de son beau-père. Son chef, Fred, lui est marié à Alexandra. C’est avec cette dernière que Christophe va avoir une relation. Et un jour croyant lui envoyer un texto pour lui donner rendez-vous, il se rendra compte que le texto est parti sur le téléphone de sa femme Lara. Mais celle-ci est absente et se trouve dans un endroit ou le téléphone ne capte pas.
A partir de là , il va tout essayer pour intercepter le texto afin que sa femme ne le lise pas. Il en serait trop malheureux car il l’aime profondément. Du moins c’est ce qu’il veut nous faire croire ! Car même s’il serait prêt à tout pour rendre sa femme heureuse, il ne peut s’empêcher de séduire d’autres femmes et flirter avec « un peu tout ce qui bouge » !
Au fil de l’histoire, il se pose beaucoup de questions, se résonne, essaie de changer, mais rechute très vite.
A un moment, il va faire le lien avec son métier et va se renfermer dans ce monde virtuel, et aura aussi de nombreuses réflexions dont je n’ai pas vraiment compris le lien avec l’histoire. D’autant qu’à chaque fois même si l’on sent son intention de changer, on en revient au même, ça ne l’empêchera pas de tromper sa femme.
Pour ce qui est de la fin je dirais que c’est encore pire… Je ne m’attendais pas du tout à une fin pareille qui me semble d’ailleurs pas très réaliste mais bon ! Peut-être sommes nous encore dans un univers virtuel.
Bref une grande déception pour une histoire qui aurait pu être à mon avis intéressante avec les réponses aux questions posées.
J’ai lu ce roman dans le cadre de l’édition Masse critique sur Babélio.
Je remercie donc Babélio ainsi que les éditeurs partenaires, ici les éditions Gallimard L’arpenteur.
“ Je tirai mon Samsung de ma poche et envoyai un message à Lara pour lui dire combien je l’aimais, combien j’aimais notre histoire. Et puis un autre à Alexandra pour lui demander o๠on se retrouvait. Comme si j’étais deux êtres différents.
“ Ce fut un hiver froid et vide où nous nous apprêtions bientôt à vivre et à être heureux. Mais la vie, elle, ne s’apprête jamais : elle vit sans cesse.
“ C’était d’abord ça les séminaires : la peau, les corps, l’intimité qui surgit soudain et la vague idée que cette intimité peut devenir plus intime encore. On ne côtoie pas chaque jour des hommes ou des femmes sans risquer de les trouver désirables. Même si au départ on les trouvait quelconques.
“ Il y a quelques années, quand j’enquêtais pour un jeu, un profiler m’avais répété : « La première victime d’un tueur en série est toujours la fille de la maison d’en face. » Il avait ajouté : « L’obsession se cache tout près et les secrets crèvent les yeux. C’est pour ça qu’on ne les voit pas. »
“ La folie, c’est refaire les mêmes erreurs en espérant des conséquences différentes.
“ Oui, pourquoi tromper ceux qu’on aime ? Je ne comprendrai jamais. L’amour et le désir sont deux provinces d’un même pays qui se rejoignent ou s’éloignent dans la lente pulsation de la vie. Aujourd’hui mon coeur redevenait sauvage, il oubliait que j’aimais et s’échappait malgré moi pour battre plus fort dans une région où je n’étais pas moi-même.
2 Comments
Quel dommage ! Le résumé du début de l’article faisait vraiment envie. Mais lorsque j’ai eu fini de lire la suite, comment dire… Beaucoup moins.
C’est dommage, mais la déception, comme partout, on la retrouve aussi en lecture !
et oui on peut pas être heureux à chaque lecture 🙂