Seulement, le chagrin et le désir d’enfant les ont suivis là-bas et la rudesse du climat, le travail éreintant aux champs, les enferment chacun dans leur douleur. Jusqu’à ce soir de début d’hiver où, dans un moment d’insouciance, le couple sculpte un bonhomme de neige à qui ils donnent les traits d’une petite fille. Le lendemain matin, celui-ci a fondu et de minuscules empreintes de pas partent en direction de la forêt…
Peu de temps après, une petite fille apparaît près de leur cabane.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Est-elle une hallucination ou un miracle ?
Et si cette petite fille était la clé de ce bonheur qu’ils n’attendaient plus ?
Je suis un peu partagé sur cette lecture.
D’un coté j’ai bien aimé parce que l’histoire raconte la vie de ce couple, Mabel et Jack, qui vient s’installer en Alaska pour commencer une nouvelle vie. Cultiver leurs propres légumes, construire leur cabane, couper du bois pour l’hiver qui est rude dans cette région, chasser pour se nourrir (notamment l’élan). Tout cela demande donc beaucoup d’effort mais pendant ce temps, le couple ne pense plus à la perte de leur enfant, ainsi qu’au désir d’en avoir un autre. Puis ils vont faire la connaissance de leurs voisins, Esther et George, ainsi que leur fils Garrett qui va d’ailleurs bien aider Mabel et Jack dans leur dur labeur.
L’histoire est bien écrite, toutes les descriptions paraissent bien réelles, et puis on se prend aussi à voyager au fil des saisons, dans la beauté de ces immenses espaces naturels.
D’un autre coté, ce qui m’a un peu dérangé dans l’histoire (ou plutôt perturbé), c’est le jour ou un soir d’hiver, ils décident de faire un bonhomme de neige devant leur cabane, et s’aperçoivent le lendemain matin que celui ci a fondu et que des traces de pas d’enfant partent de ce tas de neige pour se diriger vers la forêt.
Par la suite une petite fille va apparaître et le couple va très vite s’attacher à cette jeune fille malgré que celle ci se tienne un peu à l’écart au début. La jeune fille reste assez étrange, elle refusera l’hospitalité du couple car sa maison dit-elle est la forêt.
Du coup on se demande si cette jeune fille, Faïna, est bien réelle car personne d’autres ne l’a jamais vue et n’en a entendu parler. Et puis surtout comment une jeune fille peut survivre dans cette immense forêt l’hiver. Est-elle le fruit de leur imagination ? Un fantôme ? Ou bien est-ce le froid et la fatigue qui pèse sur le moral du couple et provoque ce que les gens d’ici appelle la « fièvre noire » ? Ou alors est-elle tout simplement réelle ?
Toujours est-il que la jeune fille disparaît à la fonte des neiges mais elle revient voir le couple chaque hiver à l’arrivée des premières neiges.
On se retrouve donc là à lire plutôt une histoire fantastique, alors que les conditions de vie du couple et celles de leurs voisins sont elles bien réelles. C’est ce mélange qui m’a gêné un peu dans cette lecture. Même si finalement, ça reste une belle histoire assez touchante.
Mais cela est peut-être aussi du au fait que ce roman est inspiré d’un conte Russe traditionnel : « L’enfant des neiges » ou « Snegourotchka ». Conte dont il existe plusieurs versions pour la fin.
Fin que je vous laisse le soin de découvrir et vous me direz ce que vous en avez pensé. 🙂
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