Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit.
Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l’existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère.
Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l’idée de mourir loin de son jardin.
Ces quatre-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés…
Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l’amour – appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu.
Leur histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, ils s’aident à se relever.
Un roman écrit simplement, très agréable à lire et une histoire captivante ; l’histoire extraordinaire de gens ordinaires ! Les quatre personnages vont apprendre à se découvrir, se détester, se soutenir et s’aimer. Leurs doutes, leurs peines, c’est ensemble qu’ils vont apprendre à les surmonter pour avancer et réaliser leurs rêves.
On rigole, on pleure, bref on passe du bon temps tout au long de l’histoire. Et le seul défaut, c’est qu’il y a une fin…
“ Pêêêêt pet pet pet pet
– Alors, c’est dingue, non ? On dirait une Harley ! Mouaif… Ils retournèrent à leurs distractions sans se fendre du moindre commentaire…
– Pff… Vous comprenez rien…
– Qui c’est, ça, Arlette ? demanda Paulette à Camille.
– Arlette Davidson… une super chanteuse…
– Connais pas.
“ Si tu crois qu’on est sur cette terre pour batifoler et cueillir des coquelicots, tu es bien naïve ma fille!
“ -T’es venue secouer ton mouchoir ?
– Oui. -C’est gentil…
– On est combien ?
– De quoi ?
– De filles venues agiter nos mouchoirs et te mettre du rouge à lèvres partout ?
– Ben regarde…
– Que moi !?
– Eh ouais… grimaça-t-il, les temps sont durs… Heureusement que les Anglaises sont chaudes… Enfin, c’est-ce qu’on m’a dit, hein !
-Tu vas leur apprendre le french kiss ?
– Entre autres… Tu m’accompagnes jusqu’au quai ?
– Oui […]
Et l’Eurostar lui fila entre les doigts… Et elle se mit à pleurer, cette grosse bécasse. Et l’on ne voyait plus qu’un petit point gris au loin… Son portables sonna.
– C’est moi.
– Je sais, ça s’affiche…
– Je suis sûr que t’es en plein dans une scène hyper romantique, là … Je suis sûr que t’es toute seule au bout du quai, comme dans un film, en train de pleurer ton amour perdu dans un nuage de fumée blanche… Elle pleurait de sourire.
– Pas… Pas du tout, réussit-elle à répondre, je… J’étais justement en train de sortir de la gare…
« Menteuse » fit une voix dans son dos.
Elle lui tomba dans les bras et le serra fort fort fort fort. Jusqu’à ce que ça craque.
Elle pleurait.
“ -Allez, ma puce… T’inquiète pas, on va y arriver… On fera pas mieux que les autres mais on fera pas pire non plus… On va y arriver, je te dis… On va y arriver… On a rien à perdre nous, puisqu’on a rien… Allez… Viens.
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